Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a échappé de justesse à la mort lors d’une frappe israélienne sur l’aéroport de Sanaa, au Yémen. Ce bombardement a eu lieu jeudi dernier alors que le responsable onusien se trouvait sur place pour une mission humanitaire.
Le 27 décembre 2024, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a révélé avoir failli perdre la vie lors d’une frappe israélienne sur l’aéroport de Sanaa, contrôlé par les rebelles houthis. L’attaque a eu lieu alors que Tedros se préparait à embarquer pour un vol à destination de l’étranger. Le responsable de l’OMS a confié à la BBC que les effets du bombardement se faisaient encore ressentir, notamment sous forme de bourdonnements d’oreilles persistants.
Un missile dévié de peu de sa trajectoire
Le patron de l’OMS a décrit l’intensité du bruit produit par l’explosion, qu’il a qualifiée de « si forte » qu’il en souffre encore. Selon ses propos, la salle d’embarquement voisine et la tour de contrôle ont été frappées par le missile. Il a précisé que si la trajectoire de l’armement avait été légèrement différente, l’attaque aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour lui et les personnes présentes.
Contexte de l’attaque
Cette frappe israélienne fait suite à plusieurs mois d’escalade militaire dans la région. Israël a affirmé avoir ciblé des installations militaires des rebelles houthis en réponse à des attaques répétées menées par ces derniers contre Israël. Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont intensifié leurs actions militaires en solidarité avec les Palestiniens. L’OMS a rappelé que les attaques sur des infrastructures civiles, comme l’aéroport de Sanaa, sont contraires aux conventions internationales.
La mission humanitaire de Tedros Adhanom Ghebreyesus
Tedros Adhanom Ghebreyesus se trouvait au Yémen pour une mission en qualité de représentant du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Son objectif était de négocier la libération du personnel de l’ONU détenu par les rebelles et d’évaluer la situation sanitaire et humanitaire dans le pays, dévasté par la guerre. Le responsable de l’OMS a insisté sur la nécessité de respecter les normes internationales de protection des infrastructures civiles, indépendamment de la présence de personnalités telles que lui.
L’incident rappelle les dangers auxquels sont confrontées les missions humanitaires dans des zones de guerre. La situation au Yémen demeure complexe et les frappes militaires, même ciblées, mettent en péril non seulement les civils, mais aussi les efforts pour soulager les souffrances humaines dans cette région dévastée.