L’activiste béninois Kemi Seba fait face à de lourdes accusations depuis son arrestation lundi à Paris. L’homme engagé, connu pour son militantisme panafricaniste, est soupçonné d’« intelligence avec une puissance étrangère en vue de provoquer des actes d’agression contre la France ». Si ces accusations sont confirmées, Kemi Seba pourrait encourir jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
Une garde à vue prolongée et des poursuites incertaines
L’activiste, à la tête de l’ONG Urgences Panafricanistes, est toujours placé en garde à vue. Celle-ci pourrait être prolongée jusqu’à 96 heures, conformément à la législation en vigueur pour ce type d’infraction, avant sa présentation devant un juge d’instruction. Ce dernier devra alors déterminer si l’enquête débouche sur une mise en examen assortie d’un mandat de dépôt ou un placement sous contrôle judiciaire.
Son avocat dénonce une « répression politique »
L’avocat de Kemi Seba, Juan Branco, dénonce une persécution systématique de son client par les autorités françaises. Selon lui, les chefs d’accusation retenus sont habituellement réservés aux militaires et non à des militants civils. Il déclare également que son client reste « serein » face à cette situation, rappelant que ce n’est pas la première fois que Kemi Seba est visé par ce qu’il qualifie d’« arrestation arbitraire ».
Silence des autorités françaises
Malgré l’ampleur que prend cette affaire, aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités françaises. L’arrestation du leader panafricaniste suscite cependant une vive réaction au sein de la société civile et sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une tentative de museler un opposant politique actif sur la scène internationale.
Alors que l’opinion publique attend des clarifications, l’évolution des procédures judiciaires dans les prochains jours sera déterminante pour l’avenir de Kemi Seba, qui pourrait se retrouver confronté à l’une des peines les plus lourdes prévues par le code pénal français.