Andy Kerbrat, député de la France Insoumise, a été interpellé à Paris alors qu’il achetait de la drogue de synthèse. Reconnaissant les faits, l’élu annonce un suivi médical pour traiter son addiction. Retour sur une affaire qui secoue le paysage politique.
Le député face à la justice
Le problème des drogues illégales n’épargne aucun milieu, pas même les personnalités publiques. Jeudi dernier, Andy Kerbrat, député LFI de Loire-Atlantique, a été surpris en plein achat de stupéfiants à Paris, selon des informations de Valeurs actuelles. L’élu a rapidement reconnu sa faute, publiant un communiqué sur ses réseaux sociaux où il affirme « assumer [ses] responsabilités » et se tenir à la disposition des autorités judiciaires.
Une interpellation sans heurts
La scène s’est déroulée dans le 18e arrondissement, à proximité de la station de métro Lamarck-Caulaincourt, peu avant 22 heures. Des policiers, témoins de la transaction, sont intervenus immédiatement, interpellant Andy Kerbrat. Ce dernier n’a opposé aucune résistance et a été conduit au commissariat de la Goutte-d’Or. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer dans une telle affaire, l’élu n’a pas été placé en garde à vue, une décision prise après consultation de la hiérarchie policière. Il a été entendu le lendemain en audition libre.
Une sanction judiciaire en vue
Selon les autorités, Andy Kerbrat était en possession de 1,35 gramme de 3-MMC, une drogue de synthèse également présente chez le vendeur arrêté avec lui. La justice, dans le cadre d’une procédure simplifiée, a requis une amende de 1.000 euros à l’encontre du député pour usage de stupéfiants. La 3-MMC, initialement utilisée lors de soirées chemsex, est aujourd’hui répandue dans d’autres milieux festifs, malgré ses effets dangereux et addictifs.
Une réponse personnelle et politique
Conscient des conséquences de ses actes, Andy Kerbrat a pris la parole sur X pour s’expliquer, affirmant souffrir de « problèmes personnels » et de « fragilités psychologiques ». Après avoir consulté un médecin, l’élu a décidé de suivre un protocole de soins afin de lutter contre son addiction. Il a également tenu à rappeler que l’addiction est avant tout une question de santé publique. Toutefois, le député a vivement critiqué la manière dont l’affaire a été médiatisée.