Le gouvernement prévoit de soumettre un nouveau projet de loi sur l’immigration en 2025, seulement un an après la promulgation du dernier texte. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a insisté sur le fait que cette réforme s’inscrit dans une continuité avec les mesures adoptées par la précédente majorité.
“Rien de plus que ce qui a déjà été voté”
Invité ce mardi 15 octobre dans l’émission Les 4 Vérités sur France 2, Bruno Retailleau a justifié l’urgence de cette nouvelle loi. “L’Europe partage la conviction qu’il est essentiel de reprendre le contrôle des flux migratoires”, a-t-il affirmé. Il a également répondu à Gabriel Attal, ancien Premier ministre, qui jugeait cette réforme “pas totalement prioritaire”. Retailleau a souligné qu’il ne propose “rien de plus que ce que l’ancienne majorité avait déjà voté”, rappelant que certaines dispositions du texte précédent avaient été censurées par le Conseil constitutionnel.
Allongement du délai de rétention pour les profils à risque
Parmi les mesures envisagées, le délai de rétention administrative pourrait être porté de 90 à 210 jours pour certaines catégories de migrants. “Cela ne concernera que les individus les plus dangereux”, a précisé Retailleau, citant des exemples comme celui des Philippines. “Notre devoir, c’est de changer les règles dès qu’un vide juridique est détecté pour mieux protéger la population”, a-t-il ajouté.
Doliprane : un dossier sous pression
Par ailleurs, le gouvernement surveille de près le dossier Sanofi. Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, a confirmé ce mardi sur France Inter que l’exécutif envisage de bloquer la vente de la filiale Opella, productrice du Doliprane, à un fonds d’investissement américain. “Nous demanderons des engagements sur l’emploi et la production. Si ces garanties ne sont pas fournies, nous avons la possibilité légale d’empêcher cette vente”, a-t-il indiqué.
Le secteur éducatif en alerte sociale
Dans le domaine de l’éducation, les organisations syndicales ont lancé une “alerte sociale” en début de semaine pour protester contre le budget 2025. Elles dénoncent notamment la suppression de 4 000 postes d’enseignants et seront reçues ce mercredi par la ministre de l’Éducation pour tenter de trouver une solution.
Opposition à l’augmentation de la taxe sur l’électricité
Enfin, une vive opposition se cristallise autour de la hausse de la taxe sur l’électricité prévue dans le projet de loi de finances pour 2025. Selon des informations de franceinfo, huit groupes politiques sur onze prévoient de déposer des amendements pour s’opposer à cette augmentation. Bien que le ministère de l’Économie assure une baisse de 9 % du tarif réglementé l’an prochain, la taxe atteindrait un niveau supérieur à celui d’avant-crise, ce qui suscite de nombreuses critiques.